Un accrochage sur votre relevé d’assurance, c’est une équation simple : le tarif grimpe, et la mémoire de l’incident vous colle à la peau pour deux ans, changement d’assureur ou non. La règle n’est pas une rumeur de comptoir : chaque accident responsable fait bondir le coefficient de réduction-majoration de 25 %, et la sanction s’applique à tous, sans exception. N’espérez pas effacer l’ardoise en changeant de crèmerie, le malus voyage avec vous, inscrit noir sur blanc dans votre historique.
Cela dit, la mécanique n’est pas sans nuances. Certaines situations échappent à la pénalité automatique : responsabilité partagée, tiers clairement identifié ou prise en charge exclusive… Le Code des assurances détaille précisément les exceptions, balisant un système réputé strict mais équitable.
Bonus-malus en assurance auto : à quoi ça sert vraiment ?
Depuis 1976, le bonus-malus, ou coefficient de réduction-majoration pour les connaisseurs, s’impose comme la colonne vertébrale de l’assurance auto française. Ce principe récompense le conducteur prudent par une cotisation allégée et sanctionne celui qui collectionne les sinistres. À chaque anniversaire du contrat, le verdict tombe : une année sans incident responsable ? La prime s’allège. Un accrochage déclaré ? Le tarif prend l’ascenseur.
Le système est limpide : chaque année sans sinistre responsable, votre prime fond de 5 %, jusqu’à atteindre 50 % de réduction après treize ans de conduite irréprochable. À l’inverse, chaque accident responsable majore la note. Ce mécanisme s’applique à tous les véhicules assurés en nom propre, hors flottes d’entreprise.
L’idée est claire : encourager la prudence et responsabiliser chaque assuré. Moins d’accidents, moins de dépenses pour les compagnies, et des tarifs adaptés au parcours de chacun. Résultat, la tentation de signaler le moindre choc s’estompe. Un CRM élevé, fruit d’incidents répétés, finit par rendre l’assurance auto plus chère, parfois difficile à décrocher.
Le parcours du conducteur pèse lourd dans la balance. Un seul sinistre responsable et la prime grimpe pour au moins deux ans, sauf si un nouvel incident survient. Ce suivi personnalisé, transparent, aide à saisir concrètement l’impact du bonus-malus sur le budget auto.
Pourquoi un accrochage peut-il entraîner un malus ?
Un simple froissement d’aile ou un choc à faible allure peut suffire à alourdir l’addition. La logique est implacable : dès lors que l’assureur vous juge responsable (ou co-responsable) de l’incident, le malus s’applique. Tout repose sur le degré de responsabilité retenu lors de l’analyse du dossier. Un refus de priorité, une inattention, ou une erreur de stationnement : le moindre faux pas peut faire grimper le coefficient.
L’objectif est de traiter chaque assuré sur un pied d’égalité. Un accident responsable ? La sanction tarifaire suit, indépendamment de la gravité. Ici, peu importe que les dégâts soient minimes ou conséquents, seule la notion de responsabilité compte. Il ne s’agit pas de décourager la déclaration, mais de limiter les abus et d’inciter à la vigilance.
Le malus pour accrochage est ainsi conçu pour marquer les esprits : à chaque incident responsable, la prime augmente. Qu’il s’agisse d’un accrochage sur un parking ou d’un accident plus sérieux, la règle reste la même.
Voici comment se déclinent les principales situations :
- Un sinistre responsable : le coefficient grimpe de 25 %.
- Responsabilité partagée : la majoration atteint 12,5 %.
Ce système, aussi strict que transparent, impose la rigueur au volant. Chaque déclaration pèse sur votre avenir tarifaire, année après année.
Le calcul du malus expliqué simplement, étape par étape
Le mécanisme du bonus-malus ne laisse guère de place à l’improvisation. À chaque échéance annuelle, l’assureur passe au peigne fin l’historique de votre contrat. Le CRM (coefficient de réduction-majoration) démarre à 1 si vous débutez sans antécédent. Dès qu’un sinistre responsable survient, la règle est mathématique : le coefficient grimpe de 25 %.
Un exemple concret : avec un CRM à 0,90, un accrochage responsable le fait passer à 1,125. Pour une responsabilité partagée, la hausse se limite à 12,5 %. Ces taux sont gravés dans la réglementation, sans tenir compte du montant des réparations ni de la gravité du choc : seule compte la responsabilité.
Pour y voir plus clair, voici les grandes lignes du calcul :
- Un accident responsable : +25 % sur le CRM.
- Responsabilité partagée : +12,5 %.
- Chaque nouvel accident durant la même période vient s’ajouter, majoration après majoration.
Le tableau bonus-malus se construit ainsi d’année en année. Pas d’accident ? Le coefficient baisse de 5 % à chaque anniversaire indemne. Après une période sage, le conducteur retrouve une prime allégée. Mais gare à la série noire : accumuler les accidents responsables peut faire grimper le CRM jusqu’à 3,50, triplant ainsi la prime de référence.
Le calcul du malus, chez tous les assureurs, suit cette logique invariable. Chaque année, chaque sinistre, chaque décision de déclaration a un impact direct sur le coût de votre assurance auto.
Quel impact sur votre prime d’assurance après un accrochage ?
Un accrochage responsable n’est jamais neutre sur la prime d’assurance. Dès la déclaration, le malus assurance automobile s’applique sur votre contrat et la facture s’alourdit lors du renouvellement. Pour un accident responsable, la hausse atteint 25 % du CRM, générant une augmentation immédiate du montant à régler.
Le type de couverture entre aussi en jeu : tous risques ou assurance au tiers, la règle du malus s’applique, même si l’indemnisation varie. L’assureur revoit alors la prime en fonction du nouveau coefficient bonus-malus et de votre historique. Plus les sinistres responsables s’accumulent, plus la note grimpe. Certains conducteurs peu vigilants voient parfois leur prime doubler, voire tripler en quelques années.
Voici les conséquences les plus fréquentes sur le tarif :
- Un accident responsable : +25 % sur la prime.
- Deux accidents responsables la même année : la hausse atteint 56 %.
- Après plusieurs années sans accident, le bonus revient progressivement, mais le retour à un tarif allégé demande de la patience.
D’autres critères entrent en ligne de compte : le modèle du véhicule, l’âge du conducteur, les éventuels antécédents de sinistres. Les jeunes conducteurs, les amateurs de voitures puissantes ou ceux qui traînent un passif accidenté le constatent rapidement. Rappelons que la garantie responsabilité civile reste obligatoire, mais un profil jugé trop risqué peut conduire certains assureurs à refuser le renouvellement du contrat.
Un malus, ça marque. Impossible de le cacher ou de l’effacer d’un coup de baguette magique. Pour qui roule l’esprit tranquille, c’est le bonus qui finit par s’imposer. Pour les autres, chaque accrochage se paie comptant, année après année, jusqu’à retrouver enfin une route tarifaire plus clémente.


