Un mineur né après 1988 ne peut pas obtenir le Brevet de Sécurité Routière sans l’Attestation Scolaire de Sécurité Routière, niveau 1 ou 2. Cette exigence administrative, souvent oubliée, bloque chaque année de nombreux candidats, même ceux ayant suivi la formation pratique.Seul un passage réussi à l’épreuve théorique, généralement organisée dès le collège, permet de valider cette attestation. Aucun accès au permis AM, ni à la conduite de cyclomoteurs, sans ce document spécifique. Des dispositifs en ligne existent pour se préparer et s’inscrire, mais ils restent encore méconnus de beaucoup.
Comprendre l’ASSR 1 et l’ASSR 2 : à quoi servent ces attestations scolaires ?
Sur la route vers l’autonomie, les jeunes croisent immanquablement deux sigles : ASSR 1 et ASSR 2. Ces attestations scolaires de sécurité routière, délivrées dès le collège par l’éducation nationale, valident des savoirs de base nécessaires bien avant d’imaginer grimper sur un cyclomoteur. L’objectif est simple : transmettre très tôt, à la fois les grands principes du code de la route et l’esprit de vigilance indispensable au trafic d’aujourd’hui.
L’ASSR 1 concerne principalement les élèves de cinquième ou d’un âge équivalent, tous établissements confondus. Ce passage obligé couvre la signalisation, les bons comportements et les premiers réflexes à adopter. Dès ce stade, l’enjeu est de responsabiliser les futurs conducteurs sur les moments où l’inattention ou la précipitation coûtent cher.
La marche suivante, c’est l’ASSR 2. Généralement organisée en troisième, cette épreuve dresse un bilan plus poussé : situations à risques, gestion des priorités, notion de partage de la route. Ce n’est pas qu’un examen supplémentaire. Sans ce document, impossible d’accéder ensuite à la formation BSR et donc au permis AM. L’absence de l’ASSR 2 ou, selon les cas, de l’ASSR 1 bloque immédiatement toute démarche d’inscription pour conduire légalement un cyclomoteur ou un quadricycle léger dès 14 ans.
Dans la réalité, chaque printemps, les collèges mettent tout en place pour que chacun passe les deux niveaux d’attestation, sans distinction de filière. Et pour ceux qui ne suivent plus le circuit scolaire classique, il reste le réseau GRETA, qui permet d’obtenir cette validation en parallèle. Opter pour son propre rythme ne signifie pas couper court à l’exigence de préparation avant l’entrée sur la route.
ASSR, BSR et permis AM : quelles différences pour les jeunes conducteurs ?
À 14 ans, la voie vers la conduite encadrée passe par trois étapes obligatoires : l’ASSR, le BSR, puis le permis AM. Ces niveaux ne font pas doublon, ils s’enchaînent et se complètent. Le BSR, ou brevet de sécurité routière, ne s’obtient jamais sans une théorie validée. Il s’agit de la clé pour prétendre à la catégorie AM du permis, indispensable si l’on veut prendre le guidon d’un cyclomoteur (50 cm³ maximum) ou le volant d’une voiturette.
Pour y voir clair, il est utile de résumer les différents jalons à franchir :
- ASSR 1 : obtenue en cinquième (12-13 ans en général), elle marque l’acquisition des premiers savoirs de circulation, mais ne permet pas d’entrer directement en formation BSR.
- ASSR 2 : validée en troisième ou dès 14 ans, elle ouvre l’accès à la formation pratique du BSR puis, en fin de parcours, au permis AM.
- ASR : proposée aux jeunes qui ne sont plus scolarisés ; cette attestation a la même valeur que l’ASSR 2, notamment pour toutes démarches administratives liées à la conduite.
Une fois le bon niveau d’attestation en poche (ASSR 2 ou ASR), la suite est claire : réalisation de la formation pratique BSR en auto-école agréée, puis obtention du permis AM. Sans cette logique de progression, il n’est pas question de rouler même en ville, même pour un court trajet.
Ce scénario balisé n’est pas superflu : il accélère l’acquisition de réflexes solides et de bonnes habitudes, indispensables lors d’une première expérience de circulation.
Conditions, démarches et conseils pour obtenir l’ASSR selon votre situation
L’accès à l’attestation scolaire de sécurité routière dépend de la situation de chacun. Les collégiens passent obligatoirement l’ASSR 1 en cinquième (autour de 12-13 ans) puis l’ASSR 2 en troisième, généralement sous l’encadrement d’un professeur référent. Tout le monde est convié à participer aux sessions annuelles, leur contenu est construit sous forme de QCM, centré sur des scénarios concrets de sécurité routière.
Les jeunes ayant quitté le circuit scolaire disposent d’une alternative : l’ASR, ou attestation de sécurité routière. Il suffit alors de s’inscrire auprès d’un GRETA ou d’un établissement mandaté par l’éducation nationale, à condition de justifier sa situation par une déclaration sur l’honneur. L’examen proposé est identique à celui de l’ASSR 2, ce qui garantit l’équité des profils lors des démarches ultérieures.
Un point à anticiper : sans ASSR ou ASR, impossible de débuter la formation BSR ou, plus tard, de prétendre au permis AM. Ce justificatif n’est pas exigé pour les adultes passant directement le permis B dans le cadre commun. En cas de handicap, tout examen peut être adapté en concertation avec l’établissement, les familles et les personnels d’accompagnement.
Il est recommandé de solliciter un duplicata si le dossier administratif venait à traîner ou à se perdre lors d’un changement d’établissement. Certaines académies disposent d’une procédure claire à suivre par demande écrite auprès du chef d’établissement. La vigilance sur la conservation de ce document ne relève pas d’un excès de prudence : cela évite bien des retards au moment décisif.
Ressources pratiques : s’entraîner, passer l’ASSR en ligne et s’inscrire facilement
Aujourd’hui, préparer l’ASSR devient plus accessible grâce à de nombreux outils en ligne et ressources pédagogiques utilisées dans les collèges ou centres spécialisés. Ceux qui veulent travailler en autonomie peuvent accéder à des séquences interactives et des QCM blancs à l’image du vrai test. Ce type d’entraînement permet de s’habituer au format, d’assimiler le vocabulaire du code de la route et de retenir les grandes règles de vigilance et de priorité.
À cette préparation individuelle s’ajoutent parfois des sessions collectives organisées par les établissements, ou des ateliers pratiques qui reprennent des situations courantes de circulation urbaine. Les jeunes hors du système scolaire ont accès à ce type de ressources en passant par les GRETA ou certains points d’accueil identifiés sur le territoire.
La passation de l’attestation scolaire de sécurité routière s’effectue toujours sous le regard d’un référent pédagogique. Les élèves actuellement en classe sont inscrits automatiquement à l’examen, tandis que ceux qui suivent un parcours différent doivent s’adresser directement à une structure habilitée. Une fois l’attestation obtenue, impossible de la négliger : elle sera exigée pour démarrer la formation BSR ou prétendre au permis AM le moment venu.
Pour suivre l’avancement de son dossier ou réceptionner le permis, le service public propose aujourd’hui des outils de suivi en ligne. Dès que l’ensemble des démarches et documents est validé, le permis est envoyé en lettre suivie, ce qui rassure au moment d’attendre le précieux sésame.
En définitive, décrocher l’ASSR, passer ensuite par la case BSR, puis accéder enfin au permis AM, c’est beaucoup plus qu’un rite de passage. C’est apprendre à manier la liberté avec discernement, à s’élancer sans improviser. Pour beaucoup, le premier vrai départ routier commence là, entre responsabilité nouvelle et premiers trajets d’indépendance.


